La jalousie entre frères et soeurs (surtout quand la neuroatypie s’invite)
par Cyrielle d'Horizons famille · Publié · Mis à jour
Les relations entre frères & soeurs sont sources de rivalités : chacun désire remporter tout l’amour parental.
Et je vous rassure, c’est ainsi dans toutes les fratries !
Le fait est que les disputes répétées génèrent de fortes tensions dans toute la maison.

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Quoi que les parents fassent, cette rivalité sera toujours présente. Donc on peut déjà abandonner l’idée utopique d’une relation 100% apaisée entre nos enfants.
Ça n’existe pas !
(Ça détend déjà un peu, non ?)
Bon, maintenant, il est vrai que lorsque l’on a un enfant (ou plusieurs !) qui a des besoins particulièrement intenses, les conflits dans la fratrie sont d’autant plus excessifs, et peuvent envahir complètement la vie de famille.
Ça devient vite invivable !

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L’enfant qui a des besoins intenses accapare l’attention des parents, en termes de temps et d’énergie.
Le piège redouté : négliger le ou les enfant.s qui demande.nt moins d’attention.
Rien de tel pour nourrir la JALOUSIE entre frères et soeurs, mais aussi un manque de considération ou une tendance à se dévaloriser :
je n’ai pas de valeur,
je ne suis pas digne d’intérêt,
je ne compte pas,
je suis invisible,
je suis moins important,
etc.
Chacun doit trouver sa place,
et aucun ne doit prendre toute la place !
Mais comment y parvenir ?

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Nous devons d’abord éviter de stigmatiser l’enfant qui aurait (a priori) plus de besoin car lui donner une place prédominante risquerait de renforcer ses besoins intenses.
Lui donner cette place n’est pas lui rendre service ! Cette sorte de stigmatisation entretient l’enfant dans sa « différence ».
Ça lui donne une place centrale au sein de la famille, place qu’il ne doit pas avoir.
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On aurait facilement tendance à tout adapter en fonction de cet enfant qui a des besoins spécifiques :
Il ne supporte pas le bruit ? Alors on interdira aux frères & soeurs de jouer d’un instrument de musique.
Il est hyperactif et ne tiendrait pas assis pendant 1h30 ? Alors inutile de prendre des places pour assister à une comédie musicale.
Le risque est grand de tout « faire tourner » autour de ces particularités.
Essayons de garder à l’esprit de satisfaire chaque enfant… quitte à ne pas faire toutes les sorties familiales tous ensemble ! Laissez tomber l’image de la famille unie et faites des sous-groupes !

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Ça permettra aussi aux frères et soeurs de vivre des expériences de leur côté. Ainsi, ils ne sont pas juste le « frère de » ou la « soeur de ». Ils sont eux.
Donnons-leur toute la place qu’il mérite (au même titre que chaque membre de la famille).
Chaque enfant doit se sentir
UNIQUE et important.
Veillons par ailleurs à valoriser chaque enfant, si possible de manière discrète, dans le creux de l’oreille, ou par un petit clin d’oeil, ou encore le soir au moment du coucher quand vous avez un moment à 2.
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Pour finir, j’aime beaucoup ces quelques mots et la nuance apportée par Adele Faber et Elaine Mazlish :
« Les enfants n’ont pas besoin d’être traités tous pareil mais d’être traités chacun spécialement »
Je sais que les relations entre frères & soeurs sont un sujet épineux dans les familles. Pour vous aider, vous pouvez télécharger ce guide (offert) sur les 5 solutions pour réduire les conflits : https://horizonsfamille.com/fratrie

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Je vous embrasse,
Cyrielle
Horizons famille