Projet de naissance

Votre inscription est confirmée. Merci 🙂

Comme promis, je vous partage ces quelques lignes concernant l’importance du projet de naissance pour les futures mamans, c’est-à-dire les souhaits qu’elles peuvent avoir concernant leur accouchement et la naissance de leur bébé.

horizons famille maternité bébé

Notre accouchement nous appartient et il est essentiel de formuler nos souhaits au personnel qui nous accompagne. Évidemment, ils ont leurs habitudes et leurs pratiques mais la plupart du temps, ils sont ouverts à l’échange et il suffit d’en discuter très simplement avec eux.

Comment envisageons-nous notre accouchement ?
Quel accueil souhaitons-nous réserver au bébé ?

Il ne faut pas hĂ©siter Ă  Ă©mettre ses envies, sans se laisser « imposer Â» des pratiques ne nous correspondraient pas. Globalement, l’idĂ©e est de ne pas subir son accouchement, mais d’en rester l’actrice principale !

Lors d’un premier accouchement, les mamans se laissent souvent guidées (voire dirigées) par l’équipe médicale. Rien de plus normal. Je l’ai fait aussi. On a beau s’être informée (livres, cours de préparation, etc.), on n’a aucune expérience. C’est souvent pour les naissances suivantes que l’on ressent le besoin de formuler nos désirs.

Ces désirs sont évidemment variables d’une maman à l’autre ! Vous pouvez piocher ce qui vous convient dans cet article.

Ce que vous allez lire ici va dans le sens d’une naissance naturelle et physiologique pour un accouchement en structure (maternité).

Le choix de la maternité est important. On peut choisir d’accoucher en maison de naissance et alors on se rapprochera encore plus d’une naissance physiologique que ce que je décris ici ! Et on peut aussi décider d’accoucher chez soi. Tout est envisageable. Il est indispensable de multiplier les sources d’information pour faire son choix.

Pour mon deuxième bébé, j’ai choisi d’accoucher dans la même maternité que pour mon premier enfant car cela me rassure de connaître les lieux, le personnel, la qualité des soins, etc. Et pour avoir discuté avec le personnel, je sais que mes choix seront respectés, dans la mesure du possible, d’où ma confiance.

J’insiste sur l’importance de rester flexible par rapport à son projet de naissance, et de rester adaptable à tous les cas de figure. En effet, tous les souhaits formulés dans un projet de naissance peuvent ne pas être réalisables selon les circonstances de la naissance. L’idée n’est surtout pas de se montrer rigide par rapport à nos choix, mais d’en discuter ouvertement et sereinement avec les personnes qui nous accompagnent le jour J et lors de notre séjour à la maternité.

Écrire un projet de naissance permet Ă  chaque maman de mettre en forme ses propres envies. Mais le jour J, il ne suffit pas de donner notre projet de naissance Ă©crit au personnel en pensant qu’il sera respectĂ© Ă  la lettre. Concrètement, c’est dans la discussion et au fur et Ă  mesure qu’il est prĂ©fĂ©rable de transmettre nos choix et nos envies. Le papa peut avoir pour rĂ´le de communiquer avec le personnel, si la maman en est dans l’incapacitĂ©. D’ailleurs, un projet de naissance peut Ă©galement s’élaborer en couple. ✨

Ce dont je parle dans cet article repose sur mon expérience, mais pas que. Sur celles de nombreuses mamans avec lesquelles j’ai eu la chance d’échanger. Elles ont largement enrichi le contenu de cet article, et je les remercie de tout mon cœur. Je m’appuie sur ma préparation à l’accouchement (cours, lectures, etc.).

La péridurale, seul outil pour gérer la douleur ?

La péridurale est presque une norme en France. Pourtant, ce n’est pas un passage obligé. C’est juste une option !

Je ne suis pas « contre » la péridurale. Je suis même « pour » si elle est utilisée à bon escient. Je la considère comme un progrès de la médecine, pour le confort de la femme enceinte, à condition qu’elle soit employée intelligemment, lorsque la femme atteint ou dépasse son seuil de tolérance à la douleur (qui lui est bien personnel) ou lorsqu’elle est à bout d’énergie.

En France, la péridurale est présentée comme un outil incontournable pour gérer la douleur des contractions, voire comme LA seule solution face à la douleur ! Pourtant, il en existe plein d’autres, des outils, pour accompagner les contractions : la respiration, les points de pression, les massages, le bain, le ballon, les postures, la musique, les paroles positives, etc.

La péridurale n’est donc pas un passage obligé ! Dans le monde entier, des femmes accouchent chaque jour sans péridurale car elle n’est tout simplement pas en option !

Ă€ chaque femme donc d’émettre son envie : avec ou sans pĂ©ridurale. Et, mon Dieu ! Elle a le droit de changer d’avis le jour J ! 😅

Pour ma part, je souhaite m’orienter vers un accouchement sans péridurale. (Tout en restant ouverte à cette option si elle devait s’avérer nécessaire pour mon état ou celui de mon bébé).

La péridurale permet de rester libre de ses mouvements, ce qui favorise la dilatation. C’est en grande partie les mouvements de la maman qui vont accompagner bébé à descendre dans le col de l’utérus. Une femme sous péridurale ne peut plus bouger. Or, le bébé, lui, doit être en mouvement pour pouvoir sortir. Quoi de plus normal que d’accompagner ses mouvements avec les nôtres. Si nous sommes immobiles, nous ne l’aidons pas. À chaque femme donc de formuler au personnel accompagnant son refus d’être sous monitoring permanent. Ainsi, elle reste libre de ses mouvements et peut adopter les postures qui la soulagent le plus.

Dès le dĂ©but des contractions, ce petit ĂŞtre entame un ÉNORME effort pour sortir du ventre de sa maman. Envisager que notre rĂ´le soit d’aider son bĂ©bĂ© dans cette dure labeur est selon moi un des Ă©lĂ©ments les plus efficaces de gestion de la douleur. Et on sait que la douleur se gère Ă  90% dans la tĂŞte ! Le jour J, Ă  chaque contraction, on peut se projeter mentalement l’image de notre bĂ©bĂ© en plein effort pour sortir.

Une contraction, aussi intense soit-elle, ne devrait pas être synonyme de douleur. Le rôle d’une contraction est de pousser le bébé vers le bas, pour l’aider à sortir. Nous devons donc plutôt considérer chaque contraction comme un pas de plus vers la rencontre avec notre bébé. Et ainsi, ne pas lutter contre ces contractions, mais plutôt les accueillir et les accompagner.

Choisir sa position d’accouchement ?

La position gynécologique est la plus couramment utilisée dans les maternités françaises. La femme est allongée sur le dos, les pieds sur des étriers. Cette position n’est pas physiologique. Ni pour la femme, ni pour le bébé. Elle ajoute de la difficulté au bébé. Et elle favorise entre autres les épisiotomies car le bébé vient appuyer sur le périnée lors de l’expulsion.

Cette position est utilisée en cas de péridurale évidemment. Mais sans péridurale également !

Pourtant, chaque femme doit pouvoir choisir sa position d’accouchement : sur le côté, à 4 pattes, debout, etc. Avant l’accouchement, la future maman devrait parler à la sage-femme ou au gynécologue en charge de son accouchement des positions possibles et de ses souhaits.

Quel environnement ?

L’environnement de la salle de travail et de la salle de naissance doit permettre à la future maman de se sentir bien, en sécurité, comme dans une bulle.

Ainsi, il lui est possible d’émettre certains désirs :

  • Lumières tamisĂ©es (en Ă©vitant les nĂ©ons agressifs pour la maman et pour le bĂ©bĂ©)
  • Peu ou pas de passages de personnel
  • Silence
  • Musique choisie, musique douce
  • Etc.

Quel accueil réserver au bébé ?

En termes d’accueil du bébé, les équipes médicales ont également leurs propres pratiques, leurs propres habitudes. Mais encore une fois, la future maman est évidemment en droit de formuler des demandes spécifiques.

Voici quelques idées de souhaits que la future maman peut communiquer au personnel accompagnant :

  • Sortir elle-mĂŞme le bĂ©bĂ© avec ses mains Ă  la fin de l’accouchement
  • Ne pas couper le cordon ombilical de suite. Attendre environ 2 minutes qu’il cesse de battre avant de le clamper.
  • Mettre immĂ©diatement le bĂ©bĂ© en peau Ă  peau (ou contre son papa si l’état de la maman ne le permet pas) et faire durer ce peau Ă  peau aussi longtemps que nĂ©cessaire jusqu’à ce que le bĂ©bĂ© trouve le sein par lui-mĂŞme (rĂ©flexe de fouissement).
  • Ne pas habiller bĂ©bĂ©. Simplement en peau Ă  peau contre sa maman avec une grande couverture douce et chaude par-dessus lui.
  • Demander qu’en cas de cĂ©sarienne d’urgence, le bĂ©bĂ© soit Ă©galement posĂ© en peau Ă  peau sur le ventre de sa maman.
  • Enfin si pour des raisons mĂ©dicales, le bĂ©bĂ© devait ĂŞtre sĂ©parĂ© de sa maman, on peut demander que le papa soit toujours prĂ©sent Ă  ses cĂ´tĂ©s et pratique le peau Ă  peau dès que possible.

Quels premiers soins donnés au bébé ?

Dans de nombreuses maternités, les premiers soins du bébé sont faits dans une salle annexe à la salle de naissance. On retire donc le bébé de sa maman (qui, elle, doit rester 2h en salle de naissance sous surveillance) le temps de faire les premiers soins qui durent environ 15-20 minutes.

Il est tout à fait possible de demander que ces premiers soins ne soient réalisés qu’à la fin des 2h de peau à peau et de la première mise au sein. Quel dommage d’écourter cette toute première rencontre !

On peut Ă©galement demander que les premiers soins soient faits sur le ventre de la maman, afin qu’il n’y ait pas de sĂ©paration. Si toutefois l’état de santĂ© de la maman ne le permet pas, les soins peuvent ĂŞtre faits sur une table collĂ©e au lit de naissance (voire dans les bras de son papa).

Il est possible aussi de limiter les premiers soins donnés au bébé.

Ils peuvent être très anxiogènes pour le bébé. Il est manipulé, placé sous une lumière forte, sans parler des instruments médicaux parfois utilisés et des pratiques intrusives. Une véritable agression pour ce petit être qui découvre à peine les matières, le sens du toucher, les bruits, la lumière, les odeurs… Bref le monde !

  • Est-il vraiment nĂ©cessaire de mesurer bĂ©bĂ© (taille et pĂ©rimètre crânien) dès les premiers soins ?
  • De mĂŞme, est-ce vraiment indispensable d’effectuer une aspiration gastrique par les voies respiratoires si bĂ©bĂ© pousse un cri signifiant qu’il respire correctement ? On sait aujourd’hui que cette pratique peut notamment altĂ©rer le rĂ©flexe de succion du bĂ©bĂ©.

Il est évident que ces souhaits ne sont valables que si l’état de santé du bébé ou de la maman le permettent. D’où la nécessité, comme je le disais plus haut, de toujours rester souple et ouverte selon les circonstances de l’accouchement.

Quel suivi post-partum ?

On sait que le biberon peut constituer une véritable entrave à la mise en place de l’allaitement. Or, il est fréquent que les bébés soient nourris au biberon dans certaines maternités. À nous d’informer les puéricultrices de notre refus du biberon.

Aujourd’hui (et heureusement !) les bébés ne sont plus baignés dès la naissance, comme c’était le cas il y a quelques années. Toutefois, la pratique veut qu’on leur donne un bain au cours des 3 jours de séjour à la maternité. Le nourrisson perd alors tous les bienfaits du vernix caseosa qui est la fine couche blanche qui recouvre sa peau et le protège contre les agressions extérieures. Ainsi, il nous suffit de refuser de donner le bain à notre bébé à la maternité, et de le faire 5 ou 6 après sa naissance, à la maison (et dans un cadre certainement moins angoissant).

Quasiment toutes les maternités françaises recommandent d’utiliser la Biseptine pour le soin du nombril. Ce produit est douteux pour les nourrissons. Il est préférable de nettoyer le nombril avec de l’eau et du savon, puis de bien sécher. À renouveler 2 fois par jour. Autrement, on peut utiliser le lait maternel tout simplement qui est rempli de bienfaits et donc multifonctions !

En cas de naissance prématurée

Enfin, le projet de naissance peut tout à fait contenir un mot sur l’éventualité d’un accouchement prématuré. La future maman peut émettre le souhait que le lien avec son bébé soit maintenu. Et notamment de pouvoir pratiquer le peau à peau aussi bien immédiatement après l’accouchement que dans les jours suivants. Selon les cas, elle peut aussi faire la demande (même insistante) de dormir auprès de lui et de l’allaiter si elle le souhaite.

Pour finir, j’espère que ces quelques lignes vous aideront Ă  Ă©laborer votre propre projet de naissance. Ă€ vous de le personnaliser Ă©videmment…

J’espère surtout que cela vous aidera Ă  rĂ©aliser Ă  quel point notre accouchement nous appartient. Ă€ nous de nous l’approprier, de faire nos propres choix, en concertation avec l’équipe accompagnante le jour J.

Si vous êtes enceinte, la liste de Ma Valise De Maternité devrait vous intéresser. Pour la recevoir par e-mail, cliquez-ici.

Je vous souhaite une belle grossesse et surtout une douce rencontre avec votre bĂ©bĂ© ❤️

QUI SUIS-JE ?

Je suis Cyrielle.

J’accompagne les parents depuis 2016 vers une parentalité plus sereine & joyeuse, grâce à la pédagogie Montessori et à une approche bienveillante de la relation parent-enfant.

Je suis formĂ©e Ă  la pĂ©dagogie Montessori (certifiĂ©e AMI – Association Montessori Internationale) et maman de 2 enfants : LĂ©o nĂ© en 2015 & GaĂ«l nĂ© 2018 ❤️

Retrouve-moi sur YouTube, Instagram et Facebook !