Le piège de l’impulsivité chez l’enfant avec TDAH
par Cyrielle d'Horizons famille · Publié · Mis à jour
Avez-vous la sensation d’être toujours sur le qui-vive, prêt.e à réagir en cas de gestes impulsifs de votre enfant ?
Que c’est épuisant de devoir sans cesse intervenir : que ce soit entre vos enfants qui se chamaillent, au parc ou à l’école, lors d’une soirée chez des amis… On redoute les comportements explosifs que notre enfant pourrait avoir.
On est en alerte rouge en permanence !
Cette impulsivité peut être due à un retard/absence de parole (l’enfant s’exprime par des gestes au lieu d’utiliser des mots), une sur-stimulation sensorielle de l’environnement, une envie de communiquer (mais maladroite), une incompréhension des codes sociaux, un défaut d’inhibition…
Les enfants neuroatypiques n’ont souvent pas les mêmes codes sociaux que les autres.
C’est un fait, et c’est difficile à vivre pour les parents. Surtout lorsque l’on n’a pas trouvé les clés pour avoir les réactions justes.
Le danger dans lequel de nombreux parents tombent est de stigmatiser les comportements impulsifs de l’enfant.

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Le piège de l’effet GOLEM
Les études scientifiques, notamment celles menées par les chercheurs R. Rosenthal et L. Jacobson, ont prouvé que si l’on croit en la réussite d’une personne, on augmente les chances de réussite de cette personne. C’est l’effet Pygmalion.
À l’inverse, si l’on ne croit pas en la réussite de quelqu’un, on diminue ses chances de réussite. C’est l’effet Golem.
Autrement dit, si on pointe systématiquement du doigt l’impulsivité de notre enfant, on risque de renforcer son impulsivité !
Si on lui colle une étiquette d’enfant agressif, il va finir par y ressembler… et durablement !
C’est ainsi que la relation parent/enfant s’enferme dans une boucle infernale qui ne fait qu’abîmer l’estime personnelle (souvent déjà déplorable) de nos enfants atypiques.
Alors, comment sortir de ce schéma ?
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Ce que vous pouvez changer dès ce week-end
La prochaine fois que votre enfant se montre impulsif, je vous propose d’avoir une réaction différente et de lui dire :
« Je vois que tu n’as pas réussi à te retenir de donner un coup à ta soeur, mais je crois en toi, et je suis sûr.e que la prochaine fois, tu essaieras d’utiliser des mots pour exprimer ta colère. Qu’en dis-tu ? »
S’il n’y arrive pas – encore – la prochaine fois (car ce n’est pas une baguette magique), continuez de croire en lui et dites-le-lui.
C’est ce que l’on appelle également la prophétie autoréalisatrice.
Un joli mot… pourtant bien prouvé scientifiquement !
Et si vous essayiez dès ce week-end ?
Je vous embrasse,
Cyrielle
Horizons famille
Faisons de l’atypie de nos enfants une force