Les caprices d’enfants n’existent pas !

Je suis tombée dernièrement sur une vidéo où un psychologue parlait des caprices des enfants. Il disait qu’ « un caprice, c’est une envie impérieuse liée à l’humeur mais qui ne correspond pas à un besoin chez l’enfant et qui s’oppose à la volonté parentale ». Au secours ! Il y a du boulot !

Il fallait donc que je rétablisse la vérité (MA vérité).

C’est parti !

Les caprices d'enfants n'existent pas !

 

Les caprices n’existent pas !

Les adultes parlent de caprices pour nommer un comportement qu’ils ne comprennent pas chez l’enfant et qui les laisse impuissants. Autrement dit, le caprice est une invention de l’adulte. C’est notre jugement, notre interprétation du comportement de l’enfant. Je n’aime pas ce mot « caprice » car il y a derrière ce terme l’idée que l’enfant cherche à nous manipuler, à prendre le dessus sur l’adulte.

Alors qu’en réalité, les « caprices » sont les manifestations d’un besoin.

L’enfant sent qu’il a un besoin non satisfait en lui, mais ne sait pas l’exprimer clairement avec des mots. Alors il  va l’exprimer tant bien que mal : il va crier, pleurer, se rouler par terre, frapper, se frapper lui-même, casser des objets…

Son cerveau encore immature ne lui permet pas de contrôler cette émotion qui l’envahit totalement. Ce n’est donc pas simplement lié à « l’humeur » de l’enfant comme on pourrait l’interpréter. Et à aucun moment l’enfant fait cela pour nous faire enrager.

 

Les caprices mènent au conflit entre l’enfant et ses parents

Interpréter les crises de notre enfant comme des caprices nous pousse à entrer dans le conflit avec lui. Et de ce rapport de force, il doit sortir vainqueur : nous, les parents !

Un caprice pourrait, à l’inverse, être considéré comme une magnifique opportunité de faire preuve d’empathie à l’égard de notre enfant et de lui apprendre avec bienveillance à nommer et apprivoiser ses émotions.

 

Mon enfant joue la comédie !

Si nous parlons souvent de caprices c’est aussi parce que nous avons l’impression qu’ils en rajoutent, qu’ils font du cinéma. En effet, de petites frustrations prennent des proportions parfois énormes chez eux.

Mais si nous entrons en conflit avec eux à ce moment, alors le « caprice » (la crise ou la tempête émotionnelle) ne fait que s’empirer : plus on se montre fermé et rigide, plus l’enfant pleure et crie.

Encore une fois, nous savons que son cerveau immature ne lui permet pas encore de gérer ses émotions. Cette prise de conscience de notre part nous permet de nous montrer plus compréhensifs. Et alors, nous ne voyons plus la comédie mais bien la tempête d’émotions qui submerge son cerveau et tout son être.

 

2 exemples de « caprices » d’enfants

Je dirais qu’il y a 2 situations dans lesquels nous parlons généralement de « caprices ». Voyons comment il est possible de réagir dans ces situations-là.

 

1/ Mon enfant pleure pour rien

L’adulte parle de caprices quand il ne comprend pas la cause des pleurs ou des crises de l’enfant. Nous estimons que l’enfant pleure pour RIEN.

>> Quand ça arrive, il faut se rappeler qu’il y a toujours un besoin caché derrière les pleurs de notre enfant. Il ne pleure JAMAIS pour rien. Maria Montessori disait que derrière tout ce qu’on appelle caprice, il y a une énigme à déchiffrer 🙂 j’aime bien cette formule.

Ainsi, déchiffrons :

  • S’agirait-il d’un besoin non satisfait (la faim, la soif, le sommeil…) ?
  • Que s’est-il passé tout à l’heure, ce matin, hier ? Un manque d’attention, un besoin de contact physique, un besoin de reconnaissance… ?
  • Si c’est la fin de journée, il s’agit peut-être d’une simple décharge de tensions : notre enfant a contenu beaucoup d’émotions dans la journée, et maintenant qu’il est en présence de sa figure d’attachement (sa maman, son papa), il peut enfin se libérer. Il a besoin que nous accueillons sa décharge émotionnelle en le prenant dans les bras par exemple.

 

2/ Mon enfant pleure pour une broutille

D’autres fois, nous parlons de « caprices » quand nous estimons que la raison de ses pleurs est minime et insignifiante. Nous pensons alors qu’il en rajoute et qu’il joue la comédie.

>> Nous devons comprendre que dans son monde, cette petite broutille représente beaucoup de choses ! Rappelons que son cerveau est immature et ne lui permet pas de relativiser. Il est envahi par ses émotions.

 

Identifier le besoin caché derrière les pleurs de l’enfant

Quand notre enfant fait une crise, rappelons-nous à quel point ce moment est difficile à vivre pour lui. Essayons d’en comprendre la raison et d’y répondre avec bienveillance.

Prenons un exemple :

S’il a besoin d’attention, montrons-nous disponible.

Si ce n’est pas possible au moment T, nous pouvons déjà lui montrer que nous avons compris son besoin en le nommant. Il va se sentir écouté et considéré. Et nous pouvons lui expliquer : « Je ne suis pas libre là tout de suite, mais cet après-midi que dis-tu de jouer au Domino ensemble ? ». En attendant, il est possible de le rediriger vers une autre activité pour l’aider à passer à autre chose.

 

=> Si ton enfant a aussi autour de 2-3 ans et que tu aimerais des conseils pour gérer ses « crises », j’ai préparé des vidéos qui peuvent t’aider !

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Gérer les crises d'un jeune enfant

 

Cyrielle

>> Cet article peut également t’intéresser : Quand commencer à « faire l’éducation » d’un enfant ?

Cyrielle d'Horizons famille

A la naissance de mon fils en 2015, je découvre la pédagogie Montessori et son monde de bienveillance. Déclic ! Je suis convaincue des bienfaits de l'approche Montessori, de l’éducation positive et​ du maternage proximal. Ici, je partage avec toi mon expérience de maman et mes connaissances (diplômée par l'AMI - Association Montessori Internationale).

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1 réponse

  1. Edward dit :

    Bonjour

    Pour ma part, dire qu’un enfant de 2 ans fait des caprices, déjà que j’aime pas trop ce mot, veut donc dire qu’il est capable d’avoir un raisonnement réfléchis pour nous amener en bateau.

    Pour ma part j’y crois pas trop parce que chez nos enfants leur néocortex n’est pas encore mature pour réfléchir d’eux même.

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